La Méthode Fortier

Au Nord Liban à Zghorta, sur le terrain solidaire « Cèdre Fertile » de notre fonds de dotation, nous travaillons selon la méthode Fortier. Nous sommes les partenaires de Terre Fertile qui nous sensibilise à cette culture que l’on appelle « bio-intensive » et forme rigoureusement nos spécialistes sur place. Aussi, nous avons eu envie de vous/nous en apprendre davantage sur cette approche.

« Nous croyons fort aux principes du sol vivant : nourrir le sol pour nourrir les hommes. Nous sommes convaincus que les terres agricoles peuvent être source de développement économique au Liban. Et nos ambitions futures se basent sur cette idée. »

Youmna Bureau, fondatrice de L’Ancre Bleue et Terre Fertile

 

La méthode Fortier, qu’est-ce que c’est ?

C’est avant tout un projet né dans l’esprit de Jean-Martin Fortier, fondateur de l’Institut Jardinier-Maraîcher où il dispense l’enseignement d’une théorie et d’une pratique plutôt novatrices.

Cet institut propose une formation complète aux personnes souhaitant créer par elles-mêmes une ferme qui obéirait aux principes de maraîchage bio-intensif sur petite surface. L’homme porte l’espoir d’une agriculture nouvelle, respectueuse de la terre et du vivant et surtout d’une agriculture accessible à tous.

 

Qui est-il ?

Jean-Martin Fortier est le créateur des Jardins de La Grelinette, une micro-ferme biologique qu’il a installée au Québec.

Photographie provenant du site internet lejardiniermaraîcher.com

« Pionnier dans le domaine de l’agriculture régénératrice à échelle humaine, Jean-Martin a consacré sa vie à véhiculer sa vision pour une agriculture de bienveillance. Auteur primé du succès en librairie Le jardinier-maraîcher, il est reconnu à travers le monde comme une sommité de la production maraîchère bio-intensive. Il a inspiré des centaines de milliers de lecteurs et lectrices avec son modèle d’agriculture à échelle humaine, écologique et rentable, dans l’ouvrage « Le jardinier-maraîcher ».

Photographie provenant du site internet du Journal de l’Armandie, numéro octobre-novembre 2012

 

Une mission et une vision inspirantes

Jean-Martin Fortier propose une méthode dont la faisabilité et la fiabilité sont attrayantes pour tout néo-cultivateur ou cultivateur expert nourrissant le désir d’innover dans sa pratique.

Par ce concept de micro fermes régénératrices et démultipliées dans le monde, Jean-Martin Fortier exprime un message d’espoir. Celui d’un « avenir d’abondance où les humains s’harmonisent non seulement avec la nature, mais aussi entre eux. »

 

Les grands objectifs :

- une petite surface de 1 hectare avec une grande capacité de production et un revenu intéressant

- une méthode simple et des coûts de production raisonnables

- un travail à échelle humaine avec des équipements réduits

- un savoir-faire rigoureux et du travail

- une amélioration de la qualité du sol pour un développement durable

- une qualité de vie bien meilleure

Photographie issue de la page Instagram @themarketgardeners

 

En pratique :

Les règles 

Jean-Martin Fortier est méthodique. Il recommande vivement de standardiser le travail dans l’idée d’optimiser le temps et l’énergie requis.

La règle principale est une rigueur et une uniformisation du travail et des équipements utilisés.

Une première pratique mise en place est de compartimenter minutieusement son terrain en blocs

Chaque bloc se compose de planches permanentes de même dimension (dans la méthode Fortier la largeur recommandée est de 75 centimètres et longueur de 15 à 30 mètres)

Le nombre de planches permanentes varie en fonction de la taille du jardin.

Photographie provenant du site internet lejardiniermaraîcher.com

Ensuite, l’utilisation d’outils manuels est un principe de base : grelinettes, binettes, houes, râteaux maraîchers, semoirs, mais aussi des bâches par exemple. Un motoculteur sera également préféré au tracteur.

De plus, le jardinier-maraîcher utilise des faux-semis et paillages. Le premier consiste à arroser la terre nue pour faire pousser une première génération d’adventices (mauvaises herbes) qui seront éliminées avant de mettre en terre les graines et/ou semis par la suite. Le second consiste à recouvrir la terre avec de la matière azotée et/ou carbonée, dans le but de l’enrichir mais aussi de garder son humidité, sa fraîcheur en journée et sa chaleur la nuit.

Les résultats 

Le sol est mieux drainé, moins compacté et de bonne qualité. Cela permet un meilleur développement des micro-organismes bénéfiques aux cultures. La terre est soignée et maîtrisée par le cultivateur… et elle le lui rend bien !

L’élaboration d’un plan de son jardin est nécessaire car une « rotation des cultures » est impérative chaque année, voire plusieurs fois dans l’année. En amont, les combinaisons de légumes doivent être réfléchies et clairement définies (regroupements des légumes par famille botanique et/ou type d’exigences). 

Enfin, il est bon de savoir que les maladies et ravageurs peuvent parfois s’inviter sur le terrain.

Pour en savoir plus, faites comme nous, découvrez le bien complet site internet de Jean-Martin Fortier !


 

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Le 4 août 2020