Abécédaire libanais n°1

Dans cette rubrique, vous allez découvrir le travail de Sarah Anthony !

Qui est Sarah Anthony ?

Née en 1992, Sarah Anthony est écrivain et artiste. Après avoir publié un premier roman fin 2022, La Saison sauvage (éditions Unicité) inspiré de treize ans de vie en Provence, Sarah se consacre désormais à des textes sur son pays d’origine, le Liban. Son deuxième roman, en cours d’écriture, se penche d’ailleurs sur ses ancêtres au Liban et en Sierra Leone. 

En plus de la fiction, Sarah écrit aussi sur l’art. La peinture et l’illustration étant également au nombre de ses passions, il lui arrive parfois d’associer son goût pour les mots et pour les images en créant des textes illustrés, comme sa chronique l’Abécédaire artistique, dont le concept a inspiré l’Abécédaire du Liban.

L’Abécédaire artistique est aujourd'hui disponible en livre.

 

L’Abécédaire du Liban

B comme Bekaa

La Bekaa (ou Beqaa) est une plaine située dans la partie est du Liban. Entourée de montagnes, cette vallée s’étend sur un tiers du pays. Au Moyen-Âge, la luxuriance de la Bekaa en fit un lieu de convoitise, notamment par les Croisés. De nos jours, la Bekaa est traversée de villes, comme Baalbek, mais demeure un espace agricole où l’on cultive des fruits, des légumes et des fibres textiles. C’est aussi une terre vinicole.

C comme Cèdre

Emblème du Liban, l’impressionnante silhouette du cèdre se déploie sur le drapeau libanais. Ce grand conifère qui pousse au Moyen-Orient, en Afrique du nord et en Asie (il est aussi acclimaté à l’Europe) est considéré comme un arbre majestueux. Et pour cause, il peut atteindre cinquante mètres et sa silhouette pyramidale se voit de loin – plus l’arbre vieillit, plus ses branches se déploient à l’horizontale. Le cèdre du Liban, arbre sacré dans les religions du Livre, couvrait autrefois le pays sous la forme d’immenses forêts exploitées dès l’Antiquité pour le caractère imputrescible de son bois. Son feuillage persistant constitué d’aiguilles est un symbole d’espoir, le vert rappelant la vigueur d’un Etat qui renaît toujours.

Emblème du Liban, l’impressionnante silhouette du cèdre se déploie sur le drapeau libanais. Ce grand conifère qui pousse au Moyen-Orient, en Afrique du nord et en Asie (il est aussi acclimaté à l’Europe) est considéré comme un arbre majestueux. Et pour cause, il peut atteindre cinquante mètres et sa silhouette pyramidale se voit de loin – plus l’arbre vieillit, plus ses branches se déploient à l’horizontale. Le cèdre du Liban, arbre sacré dans les religions du Livre, couvrait autrefois le pays sous la forme d’immenses forêts exploitées dès l’Antiquité pour le caractère imputrescible de son bois. Son feuillage persistant constitué d’aiguilles est un symbole d’espoir, le vert rappelant la vigueur d’un Etat qui renaît toujours.

G comme Gibran

Qui ne connaît pas Gibran Khalil Gibran (aussi appelé Khalil Gibran) ? L’auteur du Prophète est né en 1883 au Liban alors sous occupation ottomane. Arrivé aux Etats-Unis enfant, il commence comme illustrateur avant d’être reconnu comme poète, publiant ses premiers ouvrages.

En 1908, il écrit Esprits rebelles, mais c’est Le Prophète (1923) qui est aujourd’hui considéré comme son œuvre majeure. Mondialement connu, le texte est cité en exemple pour sa sagesse. Bien que chrétien, Gibran Khalil Gibran rappelait régulièrement son respect pour l’islam. Modèle de tolérance religieuse, le poète s’éteint en 1931 à New York, à l’âge de quarante-huit ans.

H comme Houmous

Le houmous est plus qu’une purée de pois chiches. Ce délicieux plat levantin et consommé dans l’ensemble du monde arabe est aujourd’hui aussi très apprécié en France. Délicieux avec du pain pita, le palais des gourmets décèlera, en plus des pois chiches, le fameux tahini, la pâte de sésame, mais aussi un peu de jus de citron, de l’ail, de l’huile d’olive, du cumin et une pincée de sel… Chacun le réalise un peu à sa manière, plus ou moins lisse, plus ou moins liquide, parfois décoré de quelques pois chiches. Qui n’a pas goûté à ce plat millénaire doit vite remédier à ce manque !

P comme Pourpre

Le Liban se dresse sur le patrimoine de la Phénicie, dont on pourrait presque dire qu’il remonte à la nuit des temps.

Commerçants hors pair, les Phéniciens comptaient dans leur savoir-faire l’extraction de la pourpre de Tyr, et ce dès l’âge du bronze. On destinait ce colorant précieux aux plus belles étoffes, en particulier religieuses et royales.

La pourpre de Tyr était renommée dans tout le bassin méditerranéen et en Europe, notamment pour sa durabilité. Elle était extraite du murex, un mollusque qui fut presque décimé, puisque plusieurs milliers de coquillages ne suffisaient pas à produire un gramme de teinture !

A Sidon, où la pourpre était aussi produite, une montagne de débris de coquilles atteignait quarante mètres de haut. Dès le XIIIème siècle, le commerce périclite, le sac de Constantinople ayant appauvri considérablement la production.

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