Abécédaire libanais n°2

D comme Diaspora

Les Libanais sont connus pour être un peuple de diaspora. Comme leurs lointains ancêtres les Phéniciens étaient des voyageurs, les Libanais se dispersent depuis la fin du XIXème siècle, par vagues successives, et on retrouve des ressortissants du Liban presque partout dans le monde : Europe, Afrique noire, Australie, Amérique du sud, à l’exception notable de l’Asie. Les Libanais hors de leur pays d’origine sont aussi plus nombreux que sur le territoire du pays. On estime ainsi parfois que jusqu’à plus de 10 millions de personnes d’origine ou de nationalité libanaises sont installées dans un autre pays, contre une population au Liban de 5 millions d’habitants.

 

F comme Francophonie

C’est au XIXème siècle que le français se mêle à l’histoire du Liban. La langue est apportée dans les bagages et les habitudes de communautés religieuses et ne tarde pas à se développer jusqu’à obtenir en 1926 le statut de langue officielle du pays, aux côtés de l’arabe. Aujourd’hui, ce statut est perdu et c’est l’arabe libanais (proche de l’arabe standard moderne, mais avec ses particularités) qui demeure la seule langue nationale. Pourtant, la francophonie reste liée au Liban, le français étant encore parlé et utilisé par de nombreux Libanais. On disait d’ailleurs de la ville de Beyrouth qu’elle était le « Paris du Moyen-Orient ».

 

M comme Machrek

Bien moins mentionné que son frère, le Maghreb, le terme Machrek désigne, pourrait-on dire, l’autre point cardinal des Arabes – et même le principal ! Le Maghreb est le ponant (ou le couchant), tandis que le Machrek est le levant. En France, la plupart des personnes d’origine arabe viennent du Maghreb, faisant un peu passer inaperçus les Arabes d’Orient, que sont notamment les Libanais. Aujourd’hui, on estime que les frontières du Machrek incluent le Liban, la Palestine, la Syrie, l’Irak et la partie nord de la Jordanie.

 

O comme Oronte

Reliant Liban et Syrie tel un ruban d’eau vive dont la course prend fin dans les eaux turques, l’Oronte est un fleuve d’Orient. En arabe, on l’appelle Al Assi, ce qui signifie « le Rebelle ». C’est dans la plaine de la Bekaa qu’il prend sa source, non loin de la ville de Baalbek. Son grand voyage vers la mer lui fait traverser la Syrie pour finalement rejeter ses eaux au-delà d’Antioche, dans la Méditerranée, après plus de 500 km et une halte due à une digue à Homs, où le fleuve canalisé devient le lac de Homs.

 

Z comme Zaatar

Ah… le zaatar ! Moins connu et consommé en Occident que le houmous, le zaatar sait cependant également conquérir le coeur de beaucoup de ceux qui découvrent sa saveur unique. L’ingrédient principal du zaatar, le thym (traduction littérale du mot arabe za’tar), est pourtant très représenté dans les différentes cuisines méditerranéennes, de l’Italie à la Provence… Toutefois, c’est au Levant que le thym a gagné ses lettres de noblesse, notamment avec la lettre Z, initiale du zaatar. Mais qu’est-ce donc que le zaatar ? Il s’agit d’un mélange d’herbes aromatiques, au centre duquel le thym s’entoure de sarriette, marjolaine, sésame, sumac, coriandre, cumin, etc. (chacun a sa recette), qu’on imbibe d’huile d’olive et qu’on dévore avec du pain pita.

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